Retour aux conseils
Maison
 3 questions à se poser pour choisir la bonne graisse

3 questions à se poser pour choisir la bonne graisse

Parmi les différents types de lubrifiants, la graisse se positionne certainement comme le produit le plus complexe. Si vous avez des difficultés à choisir ou à lire la fiche technique, pas de panique, voici de quoi vous aider.

Les graisses et les pâtes sont composées d’une huile de base (minérale ou de synthèse), d’un épaississant (aussi appelé « savon ») et d’additifs. La graisse fonctionne comme une éponge : dès que le « savon » est mis sous pression par la mécanique, il dégage l’huile (composée d’additifs) afin de lubrifier. Bien que chaque type de savon (calcium, lithium, PTFE, polyurée, etc.) possède des propriétés particulières, l’huile reste le composant le plus important.

Vous comprenez maintenant le fonctionnement d’une graisse. Mais comment la choisir ? Tout simplement en vous posant les questions ci-dessous.

1 : Quel environnement ?

Vous avez besoin d’une graisse et vous savez dans quel environnement vous allez l’utiliser : est-il plutôt sec, humide ou poussiéreux ? La graisse peut-elle agglomérer, être collante, ou non ? Doit-elle résister à l’eau ? Ces questions composent la base de la réflexion lors de votre achat.

2 : A quelle température ?

Certaines graisses ne supportent pas le froid extrême (- 30°C) et d’autres vont perdre toutes leurs propriétés une fois qu’elles ont eu trop chaud. Voilà pourquoi il est toujours utile de savoir à quel point la graisse va chauffer ou refroidir dans le mécanisme. Le point de rupture se nomme « point de goutte ». Une fois cette température atteinte, la graisse n’aura plus aucune propriété lubrifiante. Généralement, l’étiquette vous renseigne une température d’utilisation minimale et une température d’utilisation maximale.

Attention également à leur température de stockage, surtout à froid, car la graisse peut durcir.  

3 : Quelle résistance (poids et vitesse) ?

En matière de résistance, les besoins dans le monde du bricolage et dans le monde de l’industrie peuvent être radicalement éloignés. Sous les 280 kg au test des 4 billes (soudure), on ne parle pas d’extrême pression. Dans le milieu industriel, certaines graisses sont capables de résister à bien plus de 500 kg.

Le test des 4 billes

Dans le milieu industriel, le test des 4 billes permet de déterminer les propriétés anti-usure et extrême pression d’une graisse. Lors de ce test, 3 billes en acier sont maintenues dans une cuvette contenant la graisse. Une 4e bille est mise en rotation sur les 3 autres. La charge, maintenue à 40 kg pendant une heure pour le test d’usure, est augmentée progressivement pour déterminer la charge faisant souder les 4 billes.

Pour choisir une graisse adaptée à ses besoins, un autre facteur déterminant est de savoir si le mouvement qu’elle va lubrifier rencontre de faibles ou de grandes vitesses de rotation. Les vitesses de rotations faibles se situent sous les 100.000 n.dm et les très grandes vitesses de rotations au-dessus des 500.000 n.dm (n = nombre de rotations ; dm = diamètre moyen du roulement).

Quelques astuces supplémentaires

Les questions techniques ci-dessus sont essentielles afin d’entretenir correctement et de faire perdurer la mécanique. A celles-ci, nous pouvons encore ajouter 3 réflexions :

  • Comment vais-je appliquer la graisse : tube, pot, cartouche, etc. ? Différents formats sont souvent proposés. Pensez au côté pratique !
  • Toutes les graisses ne sont pas miscibles entre elles. Cela signifie qu’elles ne peuvent pas se mélanger. Pensez-y. Lorsqu’on change de graisse, un sérieux nettoyage est le bienvenu.
  • Enfin, comme avec de l’huile moteur, la quantité de graisse est primordiale : ni trop, ni trop peu ! En effet, trop peu de graisse empêche la bonne lubrification et trop de graisse risque de faire obstacle aux mécanismes, devant déployer plus d’énergie, pouvant mener à une usure anormale ou, pire, à une casse.

Retour à la liste d’articles Liste d’articles